Kamis, 13 Februari 2020

Automne cheyenne

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature américaine

Automne cheyenne Details

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Cet ouvrage, traduit en Français, est paru dans la collection "Nuage Rouge" spécialiste de l'histoire et de l' ethnologie amérindiennes.L'auteur Mari Sandoz est connue pour sa grande sympathie envers les indiens des plaines. Elle a, entre autre, écrit une biographie du célèbre Crazy Horse. Son père ayant occupé un poste administratif dans une réserve indienne, ce qui lui a permis de côtoyer les "papooses" de son âge. Plus tard, tous les deux ont recueilli les témoignages des derniers survivants ayant participé aux historiques batailles entre indiens et soldats qui jalonnèrent le deuxième moitié du XIXe siècle.Dans ce livre, il est question d'un épisode tragique dont les victimes furent les Cheyennes du Nord. Le film de J. Ford du même nom s'en est largement inspiré.Un bref aperçu historique pour décanter la situation. Les Cheyennes, tribu rendue célèbre par les westerns holywoodiens vivaient au sud des Grands Lacs de façon sédentaire pratiquant l'agriculture et la poterie. Harcelés par leurs voisins de l'est, eux mêmes subissant la pression des colons, ils traversèrent le Mississipi puis le Missouri et durent adopter un nouveau mode de vie essentiellement nomade.Au cours du XIXe siècle, la tribu se scinda en deux, à cause principalement des incessantes guerres intertribales et des fréquents déplacements inhérents à la chasse au bison . Une partie occupa une région méridionale au sud de de l'Arkansas, l'autre restant dans les plaines du nord. N'ayant plus de contact entre elles, deux entités ethniques indépendantes sont apparues: les Cheyennes du Nord et les Cheyennes du Sud.Après le désastre Custer, et l'anéantissement d'une grande partie du 7ème de cavalerie, les autorités gouvernementales envoyèrent plusieurs contingents de militaires pour mater ce dernier soulèvement. Quelques accrochages malheureux et des conditions hivernales très dures (la faim, le froid) eurent raison de la résistance des dernières tribus des plaines. Et les unes après les autres elles sont venues déposer les armes dans les différents forts de la région.A cause de leur participation à la bataille de Little Big Horn, les Cheyennes du Nord furent envoyés dans la réserve de Darlington en territoire indien (aujourd'hui Oklahoma) rejoindre leurs cousins du sud. Les indiens n'ayant pas vraiment compris les atermoiements des responsables des affaires indiennes ; crurent qu'ils pourront revenir si là bas la vie ne leur convenait pas. Et effectivement, les difficultés commencèrent peu de temps après leur arrivée. N'étant pas acclimatés à un temps chaud et humide, beaucoup tombèrent malades entrainant la mort de nombreux enfants. Les rations alimentaires, qui étaient à peine suffisantes avant leur arrivée, ne furent guère augmentées avec la corruption qui règnait un peu partout dans les réserves indiennes et les bisons ayant disparus des plaines. Sans oublier une certaine tension aec leurs cousins du sude qui plus acculturés les considéraient comme des "sauvages". Ces conditions de vie difficiles incitèrent les Cheyennes du Nord à vouloir retourner dans leur territoire d'origine. Après plusieurs demandes restées sans suite, quelques trois cents à cinq cents individus ( une grande partie de non combattants: femmes, enfants, vieillards) décidèrent de quitter la réserve clandestinement. Sous la conduite de deux chefs (Little Wolf et Dull Knife), ils échappèrent à la surveillance de leurs gardiens. C'est là que commence l'odyssée (comme l'a justement nommée l'historien John H. Monnett) de ce petit groupe, poursuivi et harcelé par les militaires et également quelques civils venus leur prêter main forte. Déterminés à aller jusqu'au bout, ils vont parcourir quelques 15oo kms échappant à leurs poursuivants malgré un pays traversé plat comme la main.Trois fois rattrapés, ils réussirent grâce à une stratégie défensive remarquable à repousser leurs adversaires. Les indiens des plaines étaient d'excellents cavaliers mais incapables d'organiser une véritable charge. N'ayant pas les mêmes buts que leurs adversaires blancs, ils privilégiaient l'acte héroïque individuel: "compter un coup" sur l'ennemi ou montrer l'efficacité protectrice de leurs amulettes. C'est paradoxalement à pied, en position défensive qu'ils étaient redoutables.Presque au terme de leur périple, ils décidèrent de se séparer, le groupe de Dull Knife voulut rejoindre la réserve de Red Cloud et ses Lakotas, avec lesquels il avait des liens de parenté. Malheureusement pour lui, il fut confiné dans un baraquement du Fort Robinson jusqu' à une fin tragique. Je laisse au lecteur la découverte détaillée de ce triste massacre du groupe de Dull Knife.Little Wolf et les siens eurent plus de chance en décidant de continuer vers le nord, et éventuellement rejoindre le Canada. Après pas mal de transactions ils finirent par obtenir une réserve au nord.Le style de ce livre peut paraitre quelque peu pénible, car M. Sandoz emploie la métaphore et le langage imagé à l'envie. Le fait de faire parler les personnages historiques, chez d'autres je trouve cela navrant mais ici, ça se prête bien aux évènements et c'est même empreint d'une certaine poésie.A découvrir, là je m'adresse à un certain montagnard qui avait demandé de plus amples explications sur cet évènement historique...

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